Musique de Jean-Pierre Yvert et Gil Chovet.
Suivez le papillon... Son parcours innattendu et aquatique
est semé de chansons et d'histoires traditionnelles
peuplées de trolls effrayants, de souris malecieuses,
de corbeaux chapardeurs et d'une maman zoulou très
courageuse.
Annie Gallay sait tout faire : elle chante, joue du violon,
de la sanza, de la flûte harmonique et surtout, elle
conte d'une voix sensuelle et flexible qu'elle fait éclater
en multiples timbres, tons et rythmes ; elle se révèle
aussi à l'aise dans la peau du gros ours gourmand que
dans celle de l'horripilant moustique. Jean-Pierre Yvert,
à l'accordéon, et Gil Chovet, à la guitare,
interviennent toujours à bon escient. Un enregistrement
un peu difficile à écouter à la file
pour des petits. Ecoute fragmentée recommandée.
3-6ans.
BIBLIOTHEQUE L'HEURE JOYEUSE - MEILLEURS
DISQUES POUR ENFANTS 2003
Un grand talent se déploie dans ce CD audio : une
série d’histoires imaginées ou adaptées
de contes traditionnels est superbement mise en voix, en musique
et en chansons.
La voix exquisément timbrée d’Annie GALLAY,
à la diction parfaite, devient délicate musique
ou menue voix de souris au gré de l’histoire.
Un papillon tombe dans une tasse de chocolat, tandis qu’Héléna
prend son petit déjeuner. Occasion de jouer sur le
papa, le papi, le papillon et d’annoncer le fil qui
relie les histoires : ce papillon circule de l’une à
l’autre, histoires tendres ou cocasses, donnant à
l’artiste l’occasion de montrer son talent de
conteuse-chanteuse.
Les enfants aimeront cet enchaînement qui nous fait
passer du monde des souris coquines (« inipi di zilifi
» : on n’est pas des éléphants,
en langage souris) à celui de la poule pondeuse inquiète
ou de la maman Ana Ana qui récupère ses enfants
dans le ventre d’un éléphant.
Voilà un exemple parfait de ce qui peut être
réalisé pour les enfants : qualité du
texte qui travaille sur les sentiments (lettre de la luciole
au papillon), respect de la beauté de la langue et
insistance sur ses sonorités, musique juste aux mélodies
aisément mémorisables.
Du beau travail.
JDI – mars 2003 - Marie-José
Minassian
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