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En ces jours de grand déballage de pub
aux cadeaux « budgétivores » et de grand emballage
de jouets à puce obligée, il est bon de s’accorder
une pause fraicheur, de s’offrir un vrai Noël d’enfance.
Tout rond de rêves tendres et de joujous assortis. Souhait tout
simple comblé par Guy Prunier, ses trois musiciens-copains
et sa grand-mère à histoires, mardi à l’auditorium
Michel Petrucciani. En après-midi pour une foule de scolaires
ravis et le soir pour un public enchanté, de grands et petits
mêlés. A l’affiche de la régie du spectacle
et du cinéma, « Rêche peluche » écrit
non pas pour les enfants mais aux enfants et à ceux qui le
sont restés, a enthousiasmé. Sans guimauve, avec jolie
subtilité et images délicatement dessinées, Guy
Prunier, qui n’a pas coutume de « gnangnantiser »,
conte en paroles, ritournelles et mimiques du corps, la remuante tournée
du père Noël, bonhomme à bretelles, à rennes
d’Angleterre et au cœur gros comme ça ! Une histoire
qui tintinnabule de sons clairs et rythmés. Où se croisent
la souris tournelle, Josy la poupée qui sait tout, un robot
de l’année dernière oublié sur un toit,
un petite fille obligée de fuir dans la nuit froide et Nours,
un grognon qui ne veut être le jouet de personne…
Comme les enfants, Guy Prunier sait mêler avec l’évidence
de la fraîcheur, l’imaginaire et le réel, le rêve
doux et le sérieux des propos. Il est maintenant temps de fermer
grand ses yeux, de chercher la grande échelle dans sa tête,
de grimper… et de rejoindre le père Noël. Simple,
il suffit d’y croire !
LE DAUPHINE LIBÉRÉ
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